L'hiver avait été longue
Armand l'a trouvé longue la criss d'hiver.
Assis sur son perron, dans sa chaise berçante qu'il avait déménagé depuis le salon, Armand réfléchissait.
De l'autre côté de la rue, les enfants du voisin s’amusaient a sauter dans des flaques d'eau. La mère, avec son bébé dans les bras, surveille les enfants en berçant son bébé d'environ 6 mois dans ses bras. Elle avait l'air fatiguée.
Armand ne les avait pas vu souvent de sa fenêtre cet hiver. Habituellement ils étaient toujours dehors, hiver comme été, mais c’était différent depuis Octobre dernier.
Armand pensa a sa propre famille, qui était loin et qu'il n'avait pas vu depuis plus d'un an. Maudit virus se disait-il. Pas qu'il les voyait si souvent auparavant, mais maintenant que c'était presque impossible, ça lui apportait une lourdeur au coeur. Armand n'était plus jeune, il ne se faisait plus d'histoires ça fait longtemps. Sauf peut-être cet hiver!
Olive, sa femme, était entrée l'hôpital après des complications avec son diabète. Elle n'avait pas pu voir son médecin depuis Octobre, celui-ci ne faisant que des consultations par téléphone. Ne voulant pas aller à l'hôpital par peur d'attraper le virus, la condition d'Olive c'était détériorée.
Un matin froid de janvier, Armand avait du appeler l'ambulance mais il n'avait pu monter avec Olive. Il avait essayer d'aller à l'hôpital pour la voir, mais on ne lui avait pas permit d'entrer. Armand était sous le choc, sa femme de plus de 50 ans, sa compagne de vie. Si il fallait que quelque chose arrive.
Il s'était secoué, en éternel optimiste qu'il était. Olive était une femme forte, tête de cochon, elle allait s'en sortir. Quelques jours plus tard, l'hôpital avait laisser Olive appeler Armand au téléphone. Le timbre de sa voix était vivant et fort, comme il s'en souvenait. Armand était convaincu, Olive reviendrait la maison! Ils pourraient enfin s'endormir à nouveau ensemble, dans leur petit lit double, donnant sur la rue Dorion.
Armand s'endormit ce soir là le coeur en paix.
Deux jours plus tard, l'hôpital appela Armand. Enfin, il allait pouvoir aller chercher Olive!
Le médecin au téléphone demanda à Armand de s'assoir. Le temps se mit à ralentir dans la tête de Armand. Le médecin lui annonça la nouvelle, Olive s'était envolée il y a 30 minutes, dans son sommeil. Son coeur avait arrêté de battre, fatigué!
Ce qui fut plus mal à Armand, c'est qu'elle était partie seule, sans l'avoir à ses côtés et sans qu'ils puissent s'étreindre une dernière fois. Elle avait tout été pour lui. Sa compagne, sa confidente, son amoureuse et sa meilleure amie. Elle lui avait donné tout ce qu'il aurait souhaité d'une femme, une écoute et une compassion comme personne d'autre dans sa vie avait été capable de lui donner. Il avait été chanceux de tomber sur quelqu'un d'aussi extraordinaire.
Armand n'avait pas fait de funérailles. Il attendrait, que ses enfants puissent venir ainsi que les membres de la famille et les amis d'Olive. Elle méritait ça Olive, après tout ce qu'elle avait fait pour les autres. Armand le savait et il lui en avait fait la promesse.
C'était la dernière fois qu'Armand c'était fait des histoires. L'hiver avait été longue.
Toutefois aujourd'hui, assit sur son perron, à regarder les enfants jouer, Armand avait un différent sentiment qui l'habitait. Le soleil chaud lui réchauffait le visage. Ça faisait un bout qu'il n'avait pas senti autant de chaleur. Depuis qu'Olive était partie.
Armand ferma ses yeux. Une vague de bien-être envahi sa personne, et il se senti léger comme il ne l'avait jamais été. La vague d'enveloppa, comme on envelope un nouveau né.
Armand ouvra ses yeux et réalisa que l'hiver avait peut-être emporté Olive, mais que le printemps apportait avec lui l'espoir. Il su à ce moment, qu'il reverrait ses enfants, et qu'il allait resserrer ses petits enfants dans ses bras. Il allait enfin pouvoir faire ses adieux Olive, comme elle le méritait.
Il comprit par contre à ce moment, que la connection qu'il avait avec Olive, était bien plus que physique. Elle avait passé toute sa vie à essayer de lui faire comprendre.
Armand se mit à rire, en se disant qu'Olive devait se dire que c'était à peu près temps!
L'hiver avait était longue, peut-être! Mais l'hiver lui avait apporter le plus beau des cadeaux!
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